13 juin 2019 - lloir

Première guerre mondiale

M Jean-Luc Jondot (président de l’historial de l’amitié franco-américaine de Beaune, musée du camp américain) et M Alain Angelone nous ont montrés et expliqués tout le matériel que les poilus avaient sur le dos ( 30 kg.)                   Ils nous ont rappelés les difficiles conditions de vie dans les tranchées tout en précisant le devoir de mémoire qu’il nous faut cultiver pour ne plus jamais se retrouver en conflit. Les anecdotes que les élèves ont retenues :

  • les poilus avaient leur ration de viande (du corneed beef) dans des boîtes de conserve qu’ils ouvraient avec un des premiers ouvre-boîte fabriqué par l’usine Le Singe. D’où l’expression, ils mangeaient « du singe » !
  • les généraux qui avaient été mal inspirés étaient envoyés dans la bureaucratie militaire de Limoges. L’armée se débarrassait ainsi d’eux sans trop faire de vague. Ils étaient donc « limogés » !

Pour finir, M Jondot nous a demandés de lire deux lettres poignantes de son arrière-grand-père, poilu. Puis les élèves ont lu les noms gravés dans le monument aux morts reconnaissant ainsi des noms du village.

 

28 avril 2018 - lloir

Abécédaire des poilus

Notre abécédaire des poilus a été publié. Vous pouvez le commander  (10 euros),  en classe.

Il s’agit du livre écrit par les élèves de Ce2/CM des écoles beaunoises et alentour. Notre classe a rédigé un dialogue entre deux poilus juste avant une offensive en 1915, dans la Marne.  Notre objectif était de faire découvrir l’argot des tranchées.

21 janvier 2018 - lloir

Ecrire un livre sur la première guerre mondiale

Une douzaine de classes beaunoises et alentours et notre classe participent à un projet d’écriture d’un livre, qui sera édité, sur le conflit 1914-1918 (couverture ci-dessus.) Il s’agit d’un abécédaire. Notre classe a la lettre D comme dictionnaire des poilus, à savoir l’argot des tranchées. Voici notre travail en production écrite :

 

D comme Dictionnaire des poilus

Première ligne dans la tranchée des punaises, près d’Arras (Pas-de-Calais), à l’aube de la seconde bataille de Champagne (du 24 septembre au 10 octobre 1915.) Il est 6h20, il pleut.

Le soldat Raymond Isard parle à son camarade le caporal Alphonse Bonnetaud. Tous deux font parti du 63ème régiment d’infanterie. Il ne leur reste que quelques heures à vivre.

Raymond avait 23 ans, célibataire, il était homme-sandwich. Il marchait dans les rues de la capitale avec une affiche sur le dos en criant les mérites d’un produit à la mode. Il habitait Maisons-Alfort.

Alphonse Bonnetaud avait 34 ans, père de 5 filles, il était rempailleur de chaises. Avec un enfant de plus, il aurait été dans la réserve de l’armée territoriale, à savoir, loin du front. Il habitait place Clichy à Paris, sur l’ancienne commune des Batignolles.

 

  • Ça va mon poteau (ami) ?

 

  • Tu parles ! Pas pu en écraser (dormir) ! Tout ce baroufle (bruit) dans mes esgourdes (oreilles), et ces gaspards (rats) qui sautillent autour de ce qui nous sert de pucier (lit).

 

  • Tu crois qui s’trame (se prépare) quelque chose ?

 

  • Ça m’étonnerait pas, on n’est pas verni (avoir de la chance), la musique (bombardement) a déjà recommencé depuis deux plombes (deux heures). Les huiles (les chefs) nous préparent une offensive. Le juteux (l’adjudant) a reçu des messages toute la nuit.

 

  • Va falloir encore avoir du cran (courage) pour courir sur la terre de personne (zone entre les deux fronts ennemis / no man’s land.) Tu veux du jus (café) ?

 

  • Non, il est froid, verse moi plutôt du pinard (vin) dans mon quart (gobelet). Dans une plombe (une heure), va falloir aiguiser la Rosalie (baïonnette), et distribuer des pruneaux (balles de fusil).

 

  • Quand je pense à tous ces embusqués (personnes qui ne font pas la guerre) qui vont faire la nouba (fête) ce soir sur les grands boulevards à Pantruche (Paris)… Et nous, ça va être moulin à café (mitrailleuse) et mitres (obus allemands).

 

  • Tu l’as dit ! Et dire qu’en 14, on est parti la fleur au fusil, à Noël, on sera de retour à la maison qu’on se disait… Allez, passe moi mes tatanes (chaussures), mes russes (bandes de toiles qui remplacent les chaussettes) et ma bourguignotte (casque).

 

  • Oui, préparons nous…T’as vu…, les galletouses (gamelles du soldat) sont vides. On va devoir becqueter des clarinettes (se passer de manger) ! Par contre, y a quelques litrons de gniole (eau-de-vie). C’est mauvais signe ! (offensive proche.)

 

  • Le baveux (journal) dit qu’on n’en a plus pour longtemps, que les casques à pointes (soldats allemands) sont prêts à se débiner (se sauver.) Ça serait bath (agréable) de retourner à Panam (Paris.) Je t’inviterais au chien qui fume (restaurant près du pont neuf), le cuistancier (le cuisinier) est mon beau-père. Y a de la bonne croûte (aliments) là-bas !

 

  • Oh oui ! Et on irait écouter les chansons de Maurice Chevalier au caf’conc’ (café où ont lieu des concerts) de Ménilmontant. J’ai assez porté ses affiches sur mon dos !

 

  • Allez, assez rêvé bigorneau (soldat), faut s’lever…

 

  • Bien mon cabot (caporal) !

 

  • Je vais écrire une bafouille (lettre) à Mathilde. Elle m’a dit que la tuberculose de notre petite Jeanne se calmait. Écris à ta marraine pour la remercier du cube (colis postal) qu’elle t’a envoyé.

 

  • Oui, je vais lui écrire. Elle est munitionnette depuis deux mois. Elle fabrique des obus à l’usine  André Citroën, quai de Javel à Paris.

 

  • C’est bien, elle participe à « l’effort de guerre ». Joffre devrait en prendre de la graine. Après toutes ses offensives en forme de boucheries, s’il n’arrête pas de nous bourrer le crane (mentir) , Poincaré va lui secouer la poêle à marrons (le corriger.)

 

Ils n’auront pas le temps d’achever leur dernière « bafouille ».

« Soldats de la République ! L’heure est venue d’attaquer pour vaincre et pour ajouter de nouvelles pages de gloire à celles de la Marne et des Flandres, des Vosges et d’Arras. Derrière l’ouragan de fer et de feu déchaîné grâce au travail des usines de France, où vos frères [ et les sœurs ?? ] ont nuit et jour travaillé pour vous, vous irez à l’assaut tous ensemble. Votre élan sera irrésistible. Allez-y de plein cœur pour la délivrance du sol de la patrie, pour le triomphe du droit et de la liberté. »                                                                                                                                                                                                                                            Discours de Joffre du 24 septembre 1915.

 

L’attaque est lancée le 24 septembre 1915, à 9 h 45. Les soldats portent le nouvel uniforme bleu horizon et un casque. Joffre a nommé le général Castelnau responsable de la manœuvre aidé du général Pétain. Pétain commence par lancer le corps colonial (une fois n’est pas coutume), mais les réserves arrivent en retard. Les pertes sont lourdes. Le 27, la situation n’a progressé que de quelques mètres. Pétain suspend l’attaque. Castelnau la relance le 28 mais l’élan est brisé par les gaz asphyxiants…

 

L’écrivain Blaise Cendras , alors légionnaire au 2e régiment de marche y fut gravement blessé. Il perdit un bras, épisode qui donnera, trente ans plus tard, le titre de son récit de guerre, La Main coupée

Le Maréchal Joffre fut remplacé en 1916 par le général Nivelle. On l’éloigna ainsi de la guerre. Il fut élu à L’Académie française en 1918 !

Loin des prix littéraires et de l’Académie française, Raymond est tombé à 11h20, touché par des éclats d’obus. Son camarade Alphonse a succombé aux gaz asphyxiants en fin d’après-midi. Il pleuvait encore.

La seconde bataille de Champagne a fait 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers et disparus du côté français et des pertes beaucoup plus faibles du côté allemand. Le front a progressé de 3 km.

           Raymond,  homme sandwich                    Alphonse, rempailleur de chaises, Paris 1913

« On  entendait le crépitement  habituel de la fusillade nocturne et les tirs désarticulés des mitrailleuses… »                     La main coupée, de  Blaise Cendras (1887-1961.)

 

15 mai 2017 - ele-pommard-21

Une fin de journée mouvementée

Vers 15h 20 ce lundi 15 mai, nous avons  réalisé un exercice pour de « vrai » cette fois.

Lors des travaux une petite fuite de gaz s’est produite.

Il a fallu rentrer très vite de récréation. Pas le temps de ranger les vélos !

Après ce moment de confinement, à l’arrivée des pompiers, les enfants ont été évacués et mis en sécurité à l’extérieur du bâtiment.

Il faut dire que certains étaient encore endormis.

A 16h, les papas et les mamans sont venus chercher leurs enfants. Il n’était  pas encore possible de rentrer dans l’école . Cela a inquiété certains : et mon manteau ? mon gilet ? mes chaussures ?

Pour d’autres c’était plutôt bien : pas de cartable …. alors pas de devoirs !

13 avril 2017 - erun

L’Histoire en vidéo

Apprendre l’Histoire avec des citations, c’est plus marrant et cela aide à mémoriser les informations.

Après avoir choisi un personnage historique, chaque élève a fait des recherches sur les dictionnaires de la classe et sur le site Vikidia ou Wikipédia pour croiser les sources et garder les faits historiques les plus importants.

Chacun a rédigé des phrases pour présenter son personnage, a confectionné un costume et appris son texte pour les séances d’enregistrement vidéo.

On s’est filmés par deux avec la tablette de l’école.

Puis on a créé le diaporama ci-dessous avec H5P sur le site internet de l’école.

A vous de deviner de quels personnages historiques il s’agit !

15 janvier 2017 - lloir

La fable du corbeau et du renard revisitée

A monsieur Jean de La Fontaine : PARDON.

 

Le maître et la maîtresse

Maître Lilian, sur sa chaise à roulettes, tenait dans sa main un document.

Maîtresse Dominique, par l’envie de le lire, lui tint à peu près ce langage :

  • Belle journée cher collègue, vous êtes vraiment intelligent, vous ressemblez à Louis XVI. Sans mentir, si votre lecture ressemble à votre esprit, vos élèves doivent être très futés.

A ces paroles si soutenues, maître Lilian se sentit fou de joie, et pour montrer sa finesse d’esprit, lâcha le document et prit un cahier de lecture. Maîtresse Dominique s’en saisit et dit :

  • Mon cher, savez-vous que penser être intelligent et l’être réellement n’est pas la même chose…

                                                                                                                                                     Jean de L’Adèle.

Le Koala et le Panda

Maître Panda, dans une ruine caché, tenait dans ses pattes une branche d’eucalyptus. Maître Koala, par l’odeur alléchée vint vers lui et dit :

  • Vos taches sont si belles ainsi que vos oreilles d’ourson. Quel dommage que vos pets soient si malodorants.

Maître Panda, à l’oreille indignée, lâcha la branche pour se frotter le derrière en criant :

  • Espèce de koala mal élevé !

Maître Koala s’en saisit et dit :

  • Mon petit Pampan, sachez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute !

Puis il partit en riant.

                                                                                                                                              Jean de La Marine.

Némo et la Baleine

Maître Némo, dans une anémone caché, tenait dans sa bouche une petite crevette grise.

Madame Baleine, par ses fanons attirée, lui tint à peu près ce langage soutenu :

  • Oh, bonjour monsieur Némo, que vous êtes orange, que vous me semblez beau. Sans mentir, si vos écailles oranges se rapportent à votre tête, vous êtes le phénix des hôtes de ces océans.

A ces mots, Némo se sentit le plus beau, et pour montrer ses belles couleurs, il ouvrit une large bouche et laissa tomber son krill.

La baleine s’en saisit et dit d’un ton habile :

  • Mon petit poisson, apprenez que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute, cette leçon vaut bien du krill sans doute !

Némo, honteux et dégouté, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

                                                                                                                                            Inès de La Fontaine.

Le Corbac et le Goupil

Maître Corbac, sur un gradin perché, tenait dans son bec un ticket de tiercé.

Maître Goupil, par l’odeur du blé, lui tint à peu près ces paroles rusées :

  • Hé, ça fait un bail, vieux corbac ! T’es blindé avec ton tiercé, que t’as du bol !

    Sans mytho, si ta chance se rapporte à ta classe, tu remporteras le pactole !

A ces mots, le corbac ne se sent pas de joie, il ouvre un large bec et laisse tomber ses tickets. Le goupil les choppe et dit :

  • Mon pote, comprends que je n’ai plus d’argent, cette leçon vaut bien du pognon, sans doute !

Le corbac confus et rageur, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

                                                                                                                                        Jean de La Aimedéhair.

17 décembre 2016 - lloir

Tiens voilà du Pommard !

Notre classe participera à une rencontre « chants de la Grande guerre », à Beaune, le 27 juin prochain.

Cette rencontre s’intègre dans un vaste projet mené sur quatre ans, pour célébrer le centenaire de la première guerre mondiale et pour s’inscrire dans le devoir de mémoire.

Nous avons donc composé une chanson (sur l’air du chant de la Légion étrangère : « Tiens, voilà du boudin. »)

 

Tiens, voilà du Pommard, voilà du Pommard, voilà du Pommard,

Pour les Alsaciens mais aussi les Lorrains,

Les Beaunois, y en a plus, X2

Parce qu’on a tout bu.

Les Beaunois y en a plus, X2

On vous a bien eu !

Tiens, voilà les Allemands, et les Italiens et les Autrichiens,

Il nous faudra du temps pour les arrêter.

Paris est à sauver, Paris est à sauver,

Faut les repousser,

On fera des tranchées, on fera des tranchées

Pour se protéger.

Moi, je fais du boudin, je fais du boudin, je fais du boudin,

Mobilisation, au revoir ma maison

Cette guerre, j’en ai marre X2

Ah, ils m’ont bien eu.

Ça devait être rapide, Noël à la maison

ça sera  bien plus long !

J’ai tué un Allemand, il avait 16 ans, encore un enfant,

je regarde ses boucles blondes et ses yeux bleus,

A 16 ans abattu, l’avenir, y en a plus,

C’est la mort ici.

Il me rappelle mon fils, tous deux ont le même âge

Pitié, quel carnage.

C’est l’enfer de Verdun, en mille neuf cent-seize, et voilà Pétain,

Il faut attaquer, et toujours attaquer

Une terrible pluie d’obus X2

S’abat sur Douaumont

Baïonnettes au canon, baïonnettes au canon

Tombent sur les Poilus

Tiens, les Américains, 1917, et les Canadiens,

Ce sont nos alliés et ils viennent nous aider

Freedom ou liberté, X2

On va t’retrouver

Mutineries terminées, X2

On est rassuré.

Ouf, c’est le 11 novembre, mille neuf cent-dix-huit, je rentre au village,

Adieu mon fusil, c’était la der des der,

Les guerres, on n’en veut plus X2

On nous a bien eu.

On veut des années folles X2

Adieu les obus.

4 mai 2016 - erun

Question pour un champion d’Histoire

Voici le fruit du travail réalisé en Histoire avec les élèves de CE2-CM1-CM2.

Les exercices sur Learning Apps ont été créés par les élèves à partir des connaissances acquises sur des personnages historiques, des vidéos filmées en classe et de recherches sur Wikipédia (pour les images).

Avant de tester vos connaissances, regardez la vidéo de notre Question pour un champion d’Histoire car elle contient une grande partie des réponses.

Maintenant cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder aux applis !

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