Notre conte africain première partie
Nous participons à la création d’un recueil de contes avec les classes qui étaient présentes à la coupe du monde des enfants de balle ovale. Nous devions choisir comme héros le personnage qui illustrait notre panneau lors de cette compétition. Il s’agit donc du springbok, la gazelle sauteuse emblème de l’équipe de rugby sud-africaine.
Un ouvrage sera prochainement imprimé par les élèves du GRETA de Beaune, avec les noms de tous nos écrivains en herbe. En exclusivité, voici donc notre première partie, celle où on « plante » le décor…
Il y a bien longtemps, en Afrique, près du fleuve Congo, un springbok vivait près d’un village nommé Angouroute, qui signifie, en vieux dialecte local, huttes loin de la route. Ce village était bordé par le majestueux fleuve. Le springbok, qui s’appelait Bakou et qui avait une robe marron clair avec des taches foncées ainsi que quelques longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande, adorait aller gambader dans la savane alentour. Malheureusement, celle-ci était infestée de nombreux prédateurs dont le petit déjeuner préféré était une cuisse de gazelle.
Par chance, notre héros était protégé de ces terribles prédateurs par une jolie petite blonde qui avait les cheveux courts et une discrète frange. C’était une fée qui adorait les springboks et les licornes. Elle répondait au doux nom de Jeanne D’rac. Sa voix était si chantante que même les oiseaux siffleurs du fleuve s’immobilisaient quand elle parlait. Parfois, quand elle était très fatiguée, il lui arrivait d’entendre des voix.
Cette charmante petite fée et Bakou aimaient se promener sur les berges du fleuve au crépuscule. Pourtant, ils savaient que le redoutable Souba, un crocodile de sept mètres de long, était à l’affût de la moindre proie passant un peu trop près de ses puissantes mâchoires. En plus, il y avait de nombreux panneaux tout au long de la rive qui indiquaient très clairement « waka waka bilibo shakira » , qui signifie, mais vous l’aurez sans doute deviné : danger de mort.